Équipement d’hiver pour la construction au Québec : comment protéger vos équipes par grands froids

Quand le froid polaire s’installe au Québec, les travailleurs et travailleuses de la construction sont directement exposés à des conditions météo extrêmes : vent, neige, humidité, glace, températures ressenties largement sous les -20 °C.
Sans un équipement d’hiver adapté à la construction, le risque d’engelures, d’hypothermie et d’accidents augmente rapidement.
Dans cet article, RH Carrière partage les bases pour bien s’équiper sur un chantier en hiver, afin de rester au chaud, au sec et en sécurité,même lorsqu’il fait très froid.
1. Le principe de base : la stratégie des 3 couches
Pour faire face au froid en construction, le meilleur réflexe est de penser en couches superposées. Chaque couche a une fonction précise :
Couche de base : évacuer la transpiration
La couche de base est en contact direct avec la peau. Elle doit garder le corps au sec en évacuant l’humidité :
- Privilégier des sous-vêtements longs en laine mérinos ou en fibres synthétiques techniques (éviter le coton qui reste humide).
- Choisir une coupe près du corps, mais confortable, pour ne pas gêner les mouvements.
Couche intermédiaire : isoler la chaleur
La deuxième couche sert à emprisonner la chaleur produite par le corps :
- Veste ou chandail en polaire, laine ou isolant synthétique.
- Possibilité de superposer deux couches intermédiaires (ex. polar + doudoune légère) lorsqu’il fait très froid.
Couche extérieure : couper le vent, la neige et la pluie
La dernière couche doit protéger des éléments tout en restant respirante :
- Manteau ou parka de travail imperméable, coupe-vent et respirant.
- Vêtements de haute visibilité conformes aux normes du chantier (bandes réfléchissantes, couleurs voyantes).
- Capuchon ajustable pour protéger la tête et le cou du vent.
2. Protéger les extrémités : mains, pieds, tête et visage
Les extrémités sont les premières touchées par le froid. Bien les protéger est essentiel pour éviter les engelures et maintenir l’efficacité au travail.
Mains : gants de travail pour froid extrême
- Choisir des gants isolés et imperméables conçus pour le travail extérieur en hiver.
- Privilégier des modèles avec bonne dextérité pour manipuler outils, pièces, plans, sans enlever les gants.
- Prévoir une paire de gants de rechange au cas où les premiers deviennent mouillés.
Pieds : bottes d’hiver pour chantier de construction
- Bottes d’hiver de travail isolées (indice de température adapté au climat québécois).
- Imperméables, avec semelles antidérapantes adaptées à la neige et au verglas.
- Embout de protection et semelle conforme aux normes de sécurité (CSA ou normes équivalentes).
- Bas en laine mérinos ou fibres techniques pour garder les pieds au sec et au chaud.
Tête, cou et visage : limiter les pertes de chaleur
- Tuque compatible avec le port du casque de sécurité.
- Cagoule ou balaclava pour couvrir le visage en cas de vent glacial.
- Cache-cou ou foulard technique qui protège le cou sans nuire aux mouvements ni à la respiration.
3. Autres éléments essentiels pour un chantier d’hiver sécuritaire
- Sous-gants et chauffe-mains pour les journées les plus froides.
- Pantalons isolés ou salopettes de travail d’hiver, ajustables au niveau des chevilles et de la taille.
- Lunettes de sécurité adaptées aux conditions hivernales (buée, reflets de la neige).
- Vêtements haute visibilité isolés : manteaux, pantalons, harnais réfléchissants.
- Crampes ou crampons amovibles pour bottes, utiles sur les surfaces glacées.
4. Bonnes pratiques pour travailler dehors par temps de froid polaire
Même avec le meilleur équipement d’hiver pour la construction, les habitudes de travail font une grande différence.
- Planifier des pauses régulières dans un endroit chauffé pour se réchauffer et surveiller les signes de fatigue.
- Éviter de rester immobile trop longtemps : bouger aide à maintenir la circulation sanguine.
- Changer les vêtements mouillés (chaussettes, gants, couche de base) dès que possible.
- Boire régulièrement, même si la sensation de soif est moins présente par temps froid.
- Surveiller les signes d’engelures et d’hypothermie chez soi et ses collègues (engourdissement, peau pâle, frissons intenses, confusion, etc.).
5. Le rôle des employeurs : prévention, SST et attractivité
Investir dans un équipement d’hiver adapté pour la construction au Québec, ce n’est pas seulement une question de confort.
C’est un enjeu de SST, de performance et de rétention du personnel.
Les entreprises qui fournissent à leurs équipes des vêtements de travail d’hiver de qualité démontrent qu’elles prennent la santé et la sécurité au sérieux.
Cela contribue directement à :
- Réduire les risques d’accidents liés au froid et aux surfaces glissantes.
- Diminuer l’absentéisme et les blessures.
- Améliorer l’engagement et la fidélité des travailleurs.
- Renforcer la marque employeur dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.
Chez RH Carrière, nous accompagnons les entrepreneurs et les gestionnaires en construction dans le recrutement de talents.





